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L'histoire du Perron

Après la guerre 1914- 18, le comte Goblet d'Alviella, bien connu pour son mausolée dans le cimetière de Court-Saint-Etienne, cherchait le perron de Mont-Saint-Guibert. Mais impossible d'en retrouver la moindre trace. En effet, il avait disparu, sans doute plus de cent ans auparavant, détruit par les révolutionnaires français car symbole de l'ancien régime et jeté ensuite dans l'Orne. On lui signala alors l’existence d’une image dans un manuscrit du XVIe siècle. En 1920, le comte publiera un long article détaillant le résultat de ses recherches.

Sur ce dessin, on découvre le perron lors d'une procession de 1123 liée à l'origine de notre village, même si les deux éléments sont complètement anachroniques. Il est plus que probable que c'est cette (re)découverte et cette publication qui mèneront à fêter les 800 ans, quelques années plus tard en 1923. Mais l'histoire ne se termine pas là. Si on regarde ce dessin par rapport au perron actuel, on se dit que le dessin est parfaitement réaliste par rapport à l'original.

 

En fait, c'est l'inverse ! Le perron moderne actuel est une copie retaillée d'après le dessin. C'est Edgar Mirlon, comptable aux papeteries et passionné de l'histoire de Mont-Saint-Guibert, qui en 1947 fut à l'initiative de ce projet un peu fou : reconstruire le perron d'après un dessin vieux de plus de 400 ans. Voyez cette magnifique peinture réalisée par ses soins ! Deux tailleurs de pierre furent chargés de la réalisation et la papeterie avança les 25.000 francs belges de l'époque pour démarrer le projet en 1949. Le perron ne put être replacé à l'endroit initial (Grand' Place) car le monument aux morts avait pris la place. La place du Sablon sera choisie finalement pour recueillir ce symbole de nos libertés.

L'inauguration aura lieu le 3 juillet 1949 en présence des autorités communales et des Vis Tchapias. C'est à Edgar Mirlon que reviendra l'honneur d'enlever le drapeau national recouvrant le monument. En 1973, le perron sera déplacé vers la place de la Dodaine car il gênait la circulation (notamment des camions de la brasserie et de la papeterie). Le monument aux morts avait également été déplacé sur le côté de la Grand'Place quelques années plus tôt. Eugène Goblet d’Alviella (1846-1925), homme politique et professeur d'histoire des religions à l'ULB, membre du parti libéral fut vraiment malchanceux car… il mourut à Bruxelles renversé, avenue Louise, par une automobile ! Quand on sait qu'à l'époque il devait passer une voiture toutes les heures ...

 

Merci à Alain Daix pour ce texte et ces trouvailles photographiques.